Depuis, maintenant 6 générations, c’est toujours la même famille, qui, sous des noms différents, Pauc, Grulet, Berges et Reverdy, assure la continuité et la réputation du Château La Voulte Gasparets, reconnu actuellement comme un des fleurons de la viticulture du Languedoc Roussillon. Patrick Reverdy est aujourd’hui, avec son fils Laurent, le garant d’une tradition de noblesse et de qualité qu’atteste un brillant palmarès qui remonte à l’âge d’or de la vigne, au XIXème siècle finissant.
Toujours en quête d’authenticité, Patrick et Laurent, sont des artisans qui savent vivre en harmonie avec la nature, qui savent la respecter pour mieux la comprendre et recueillir tous les bienfaits dont elle sait être prodigue. La philosophie de Patrick et Laurent est, que pour faire un grand vin, il faut traditionnellement distinguer quatre éléments. C’est d’abord le climat, ou plutôt les micro-climats, qu’il faut savoir reconnaître et apprécier, c’est ensuite le savoir-faire, la compétence du vigneron, ce sont enfin les cépages, c’est à dire le raisin, que le vignerons choisit, et enfin le terroir qui donne au vin toute sa spécificité.
C’est ici, un climat méditerranéen, chaud et sec, avec une pluviosité qui dépasse rarement 500 mm par an et un soleil ardent et généreux, qui sait si bien enrichir les raisins et si la sécheresse méditerranéenne sévit pendant de longs mois, Patrick et Laurent savent très bien qu’elle n’est pas une ennemie de la vigne, qu’elle la protège au contraire et qu’elle est efficacement tempérée en été par les poussées humides du vent Marin, si favorables à la synthèse des sucres. Un autre vent balaie la région, le vent d’Ouest ou Cers, de loin le plus fréquent, souvent violent mais aussi sain et tonique et contribuant puissamment à la maturation des raisins.
En ce qui concerne les cépages, le Château La Voulte Gasparets est resté heureusement fidèle au Carignan (50 %), cépage autochtone traditionnel qui constitue la charpente et l’originalité du vin et dont la rudesse est si bien corrigée par le Grenache (25 %), autre cépage traditionnel, ces deux cépages fournissant la caractéristique essentielle du cru Corbières, auxquels s’ajoutent des cépages d’importation relativement récente, le Mourvèdre (15 %) et la Syrah (10 %). Des cépages particuliers entrent en outre dans l’élaboration des vins blancs, le Rolle (50 %), le Grenache (40 %) et le Maccabeu (10 %). Ce sont tous ces cépages qui composent l’AOC Corbières, obtenue en 1985, à laquelle s’est ajoutée récemment l’appellation Corbières Boutenac.
Le raisin y est l’objet de beaucoup d’attention tout au long de sa vie. Surveiller sa croissance, la grosseur de ses grains, enlever quelques grappes, si nécessaire, couper quelques pousses, afin de lui donner de l’air et l’exposer modérément au soleil, telles sont les préoccupations permanentes de Patrick et Laurent. Tous ces gestes contribuent à limiter les traitements contre les maladies, ce qui permet en particulier de protéger l’environnement. Tous les raisins sont cueillis manuellement, dans le désir de respecter le fruit et le cep. Ils sont ensuite acheminés au chai dans des cagettes, où après un tri rigoureux, ils sont mis entiers en cuves de fermentation pour l’élaboration des vins rouges. Pour le vin rosé, les raisins sont foulés, logés dans une cuve et saignés le soir même, afin de récupérer les meilleurs jus, que Patrick et Laurent feront fermenter à basse température. Les raisins blancs sont mis directement dans le pressoir, les jus issus d’un pressurage délicat, fermenteront eux aussi entre 15 ° et 16 °C.
Il s’agit là, d’un terroir exceptionnel, résultat d’une véritable curiosité géologique. Le relief est en effet constitué par une terrasse d’alluvions anciennes, longue de 5 km, large de 800 à 1500 mètres, et d’une altitude à peu près constante de 80 mètres en moyenne. Appuyée sur les collines gréseuses de Boutenac, qui la protègent des atteintes du vent d’Ouest, elle a pu être miraculeusement conservée et elle est bien individualisée topographiquement, dominant de 40 à 45 mètres le lit de l’Aussou qui coule en contrebas dans la plaine. Mais c’est un cours d’eau beaucoup plus puissant, et aujourd’hui disparu, qui, au quaternaire, il y a un million d’années, a déposé là ses alluvions et est à l’origine de cette terrasse. Les matériaux qui la constituent sont très variés, limons, éléments calcaires et gréseux et surtout des bancs importants de galets roulés riches en quartz et d’un volume pouvant être important, ces galets roulés donnant à la terrasse sa structure et sa cohésion. Ce terroir original est en outre bien ensoleillé, bien exposé à l’Est, bien abrité du Cers, graveleux, bien égoutté et facile à travailler, car le terroir, c’est la terre que Patrick et Laurent travaille. Entaillé par de petits ruisseaux qui multiplient les micro-reliefs et les micro-climats, il bénéficie d’une ardente intensité solaire que ses galets de couleur blanche renforcent et optimalisent, toutes qualités climatiques et pédologiques éminemment propices à un vignoble de qualité. Il s’agit là sans nul doute, d’un des meilleurs terroirs des Corbières et c’est celui que le Château La Voulte Gasparets a eu dès l’origine la prescience de choisir. Ses propriétés avaient d’ailleurs été très tôt distinguées. Il est devenu, au 5ème siècle, » l’ager octavianus » du noble Gallo-Romain narbonnais Consentius sur lequel est situé le Château La Voulte Gasparets.
Grâce aux efforts constants faits sur le vignoble depuis plusieurs générations et à l’innovation qui s’est traduite en 2004 par la construction d’un nouveau chai de vieillissement, les vins du domaine sont connus pour leur complexité et leur finesse. Devenus incontournables, ils sont aujourd’hui référencés auprès des plus grands restaurants et cavistes. Les vignes ont en moyenne 60 ans, certaines parcelles sont même centenaires, et les rendements n’excédent jamais 40 hl/ha.
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