Grappe de Cinsault

Voilà un cépage, le Cinsault, qui a la mauvaise habitude de disparaître de nos terroirs du Languedoc Roussillon et de la vallée du Rhône. En effet, en 2006, on estimait la surface plantée du cinsault à 25.000 hectares soit une surface qui aurait été divisée par 2 en moins de 40 ans. Ce cépage que l’on surnomme le « Pinot Languedocien » est un des marqueurs des vins de la région méditerranéenne.

Ce cépage tardif (dit de 2ème période ou 3 semaines après le chasselas qui est le cépage étalon) a plusieurs inconvénients :  

  • il peut se montrer assez productif dans les terrains riches (type limon de plaine),
  • il est sensible au maladie du bois (l’esca notamment), aux acariens, le ver de la grappe ce qui en fait un plant de vigne avec une durée de vie assez courte en moyenne,
  • il est sensible au calcaire et peut développer des signes de chlorose.
 

Mais il supporte bien le vent et la sécheresse, il est d’une fertilité régulière, ces grains sont juteux et toujours doux pouvant même être consommés en raisin de table où on le retrouve sous le nom d’oeillade (génétiquement très proche) dont certains vignerons comme Thierry Navarre en Saint-Chinian font d’excellents vins. 

Il existait une tradition viticole qui consistait à planter quelques plants de cinsault dans une vigne pour le plaisir des vendangeurs.

C’est un cépage à grain noir et à chair blanche comme ces cépages emblématiques d’autres régions que sont le Gamay (vins du Beaujolais) ou le Pinot Noir et le Pinot Meunier (qui composent le champagne blanc de noirs). 

Le Cinsault entre souvent dans la composition de rosé (le rosé de Cabrières est un rosé où le cinsault doit être présent pour au moins à 30% de l’assemblage, le Tavel rosé emblématique des Côtes du Rhône), est vinifié de plus en plus en rouge en mono-cépage pour donner des vins frais et légers, qui raviront les amateurs de vins avec un titre alcoolométrique proche des 12°C mais avec une intensité aromatique présente (framboise, fruits secs, fleurs blanches).

Crédit photo : Par JPS68 via photoshop (Ampélographie Viala et Vermorel) [Public domain], via Wikimedia Commons

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